Le Musée National d’Archéologie et des Sciences de la Terre a pour mission essentielle de faire découvrir au public (marocain et international) le passé prestigieux du pays à travers la richesse de son patrimoine archéologique et des sciences de la terre, sous ses formes tangibles et intangibles.

Le site est un enjeu significatif en matière urbanistique : Situé en surplomb du fleuve du Bouregreg, il offre un promontoire splendide tant sur la ville que sur la vallée. L’orientation du musée fait résolument face à cette vallée et son futur.
C’est avec sensibilité sur le caractère exceptionnel de l’environnement que nous avons imaginé un musée en acte d’union entre les deux rives, en se donnant à voir du pont Hassan II avec lequel il compose un jeu d’axes et de visibilité réciproque.

Notre parti pris architectural procure au MNAST une identité forte et reconnaissable par sa forme. A l’instar d’une vanadinite, le musée se constitue d’hexagone de taille et d’inclinaison variée imbriqués les uns avec les autres. L’architecture complexe des cristaux de la vanadinite explique la capacité de la coquille à faire fi de la contraint. De l’intérieur cette morphologie extraordinaire procure une richesse en termes d’espace, de volume et de vues mettant en valeur les oeuvres qu’elle accueille.

Ce choix morphologique, outre l’étendu de ses ombres portées qui apporte de la fraicheur à l’îlot, permet l’optimisation de l’apport solaire grâce aux 6 orientations permises par les façades d’un prisme hexagonale. Puisque le rayonnement solaire arrive sur la Terre sous forme d’un faisceau parallèle, une surface perpendiculaire à ces rayons intercepte la densité maximale d’énergie.

L’écriture de la façade et de ses ouvertures suit la logique du volume bâti. Ainsi, les ouvertures, quand elles sont nécessaires s’effectuent par face du volume. La séquence d’accès qui mène au point de départ de l’exposition permanente est ainsi baignée de lumière provenant du ciel. Les toits deviennent alors de majestueuses verrières composées d’une structure en treillis croisée et d’un vitrage filtrant procurant au musée une lumière douce et diffuse créant des motifs chatoyant sur le sol.